La cuisine est une passion incroyable qui m’a permis de me distinguer en appliquant des compétences, disons, au-delà de toute comparaison, non seulement en termes de modernité ou de tradition, mais surtout en termes d’amour.
L’une des plus grandes décisions que j’ai prises, et que je ne regretterai jamais, a été d’intégrer une école de cuisine pour tout apprendre depuis le début, au lieu de poursuivre ma carrière dans la finance. À ce moment précis, j’ai compris que la cuisine était ma passion, une vocation que je devais suivre à tout prix.
Depuis quand avez-vous fait de la cuisine une profession ?
Pour moi, l’appel des fourneaux a commencé à l’âge de 23 ans. C’était une période où je devais me réinventer en tant que chef, juste après avoir terminé mes études en finance et administration des affaires.
Est-ce que vos parents ont contribué d’une quelconque manière au choix de votre métier de cuisinier ?
Je crois qu’en tant qu’enfants, nous finissons tous par aider nos sœurs ou nos mères en cuisine, que ce soit pour éplucher des pommes de terre ou laver des marmites. De mon côté, j’ai partagé beaucoup de moments mémorables avec ma mère, comme le découpage et la préparation du poulet ou le nettoyage des poissons. Elle savait toujours obtenir les meilleures saveurs, et cela a rendu mon palais d’enfance inoubliable.
Mon père, M. Kabilambali, est non seulement un grand ami, mais aussi la personne la plus attentionnée que j’ai jamais eu dans ma vie. Il a influencé toute mon existence. Je lui dois sans aucun doute tout ce que je suis aujourd’hui. Sa simplicité et sa sagesse continuent de jouer un rôle majeur dans mon parcours.
Vous souvenez-vous de certains ingrédients de la cuisine de votre mère ?
Les aubergines, le manioc bouilli et les anchois séchés. Nous avons grandi dans un environnement très modeste, et chaque fois que je me retrouve devant ces trois aliments, ils ravivent en moi des souvenirs puissants. Même si les temps étaient difficiles, le bonheur était toujours présent.
Quel est votre secret pour exceller ainsi dans votre carrière ?
C’est de rester humble partout où je vais. C’est un chemin surprenant, et c’est celui que j’emprunte à chaque fois que j’entre dans une nouvelle cuisine. Je commence toujours en bas de l’échelle, car plus on monte, moins on apprend. Je débute donc par les bases, je prends le temps de bien comprendre les outils à disposition avant de me voir confier une tâche.
Des mots pour finir ?
La notion du temps : elle reste cruciale pour moi. C’est de là que vient la crédibilité
Curieusement, toutes les contraintes auxquelles je continue d’être confronté m’obligent à faire confiance à mon instinct.
Un merci tout particulier à ma famille, mes amis et mes supporters. Je crois que j’ai reçu un immense cadeau de Dieu à chaque fois que je pense à leur soutien indéfectible. Ils me permettent d’être moi-même et s’efforcent de comprendre ce que j’essaie d’exprimer à travers mes plats.
